Le jambon – un aliment de base dans de nombreuses assiettes, que ce soit dans un sandwich, dans le cadre d’un festin de Noël ou simplement tranché pour une collation rapide – offre certains avantages nutritionnels, mais comporte des risques importants pour la santé en tant que viande transformée. Comprendre les deux côtés de la médaille est essentiel pour faire des choix alimentaires éclairés.
L’avantage nutritionnel : pourquoi le jambon n’est pas entièrement mauvais
Le jambon n’est pas dénué de valeur nutritionnelle. C’est une bonne source de minéraux essentiels comme le phosphore, essentiels à la santé des os et des dents, et constituent des éléments constitutifs du maintien musculaire. Une portion typique contient des quantités décentes de sélénium, thiamine, niacine, vitamines B6 et B12 – des nutriments qui soutiennent le métabolisme, la fonction nerveuse et la réponse immunitaire. Le sélénium, notamment, joue un rôle dans le bon fonctionnement thyroïdien.
La teneur en protéines du jambon contribue également à la satiété, ce qui peut faciliter la gestion du poids. Cependant, ces avantages sont éclipsés par le traitement impliqué.
Le côté obscur : les risques associés à la consommation régulière de jambon
Le Centre international de recherche sur le cancer (IACR) classe les viandes transformées comme le jambon comme cancérogènes pour l’homme, ce qui signifie qu’il existe suffisamment de preuves les liant au cancer colorectal. La viande rouge, bien qu’elle ne soit pas classée de manière définitive, est considérée comme un « cancérigène probable » associé à des risques accrus de cancers colorectal, pancréatique et de la prostate.
Le mécanisme exact n’est pas entièrement compris, mais les théories indiquent que les nitrates et nitrites utilisés dans les processus de guérison forment des composés cancérigènes. Le Fonds mondial de recherche contre le cancer recommande de limiter la viande rouge et transformée à trois portions maximum par semaine.
Au-delà du cancer, la consommation régulière de jambon peut augmenter le risque de maladie cardiaque. Des études ont établi un lien entre la consommation de viande rouge et une augmentation des maladies coronariennes, potentiellement dues à l’augmentation des taux de cholestérol LDL par les graisses saturées. De plus, le jambon peut augmenter considérablement les taux sanguins de triméthylamine N-oxyde (TMAO), un produit chimique lié aux problèmes cardiovasculaires. Une seule portion de 3,5 onces dépasse souvent la moitié de l’apport quotidien recommandé en sodium, contribuant ainsi à l’hypertension artérielle, aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux.
Longévité et impact environnemental : vue d’ensemble
Les recherches suggèrent que réduire la consommation de viande rouge transformée pourrait prolonger l’espérance de vie. Des études ont montré une corrélation entre des dépenses moindres pour ces viandes et une durée de vie moyenne plus longue. L’impact environnemental est également important. L’élevage contribue à environ 14,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Il ne s’agit pas seulement d’un problème environnemental ; la dégradation augmente indirectement les risques de maladies cardiovasculaires, de maladies infectieuses, de maladies respiratoires et de problèmes de santé mentale.
La répartition nutritionnelle du jambon : un examen plus approfondi
Une portion de 3,5 onces de jambon cuit fournit environ :
- Calories : 139
- Graisse : 5 grammes
- Protéines : 22 grammes
- Glucides : 1 gramme
- Sodium : 1 290 milligrammes (plus de la moitié de la valeur quotidienne recommandée)
Il fournit également des quantités notables de sélénium, de thiamine, de niacine et de phosphore. Malgré ces nutriments, sa classification comme viande rouge et viande transformée en fait un résultat net négatif pour la santé à long terme.
Le verdict : la modération est la clé
Bien que le jambon présente des risques, aucun aliment ne dicte à lui seul la santé globale. Si vous aimez le jambon, il est conseillé de réduire la taille des portions et de n’en consommer qu’occasionnellement. L’associer à des légumes, fruits, grains entiers et légumineuses peut atténuer certains risques. Pensez à remplacer du jambon par de la volaille maigre, du poisson ou des protéines végétales comme des haricots et du houmous.
En fin de compte, il est crucial d’être conscient des compromis à faire. Le jambon n’est pas « mauvais » en soi, mais sa consommation régulière entraîne des conséquences importantes sur la santé qui doivent être mises en balance avec les avantages perçus.
